Alain Souchon

Des villas, des mimosas, au fond d'la baie d'Somme
La famille sur les transats, le pommier, les pommes.
Je regardais la mer qui brille dans l'été parfait.
Dans l'eau s'baignaient des jeunes filles qui m'attiraient.
Les promenades le long des dunes, en voiture,
Pendant qu'elles regardaient en haut la lune pure.
J'mettais dans mes mains leurs doigts et j'étais le roi
Comme dans les chansons d'amour d'autrefois.
Tous ces p'tits moments magiques de notre existence
Qu'on met dans des sacs plastiques et puis qu'on balance
Tout c'gaspi de nos coeurs qui battent
Tous ces morceaux d'nous qui partent
Y'en avait plein l'réservoir au départ.
On avance, on avance, on avance.
C'est une évidence, on n'a pas assez d'essence
Pour faire la route dans l'autre sens, on avance.
On avance, on avance, on avance.
Tu vois pas tout c'qu'on dépense, on avance.
Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense, il faut qu'on avance.
Le soir avec les p'tits frères, on parlait.
On voulait tout l'monde refaire, on chantait.
Ces musiques et ces mots tendres, comme ils datent.
Ces lettres d'amour attendent, dans quelles boîtes ?
Tous ces p'tits moments magiques de notre existence
Qu'on met dans des sacs plastiques et puis qu'on balance
Tout c'gaspi de nos coeurs qui battent,
Tous ces morceaux de nous qui partent
Y'en avait plein l'réservoir au départ.
On avance, on avance, on avance.
C'est une évidence, on n'a pas assez d'essence
Pour faire la route dans l'autre sens, on avance.
On avance, on avance, on avance.
Tu vois pas tout c'qu'on dépense, on avance.
Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense, il faut qu'on avance.
On avance, on avance, on avance.
C'est une évidence, on n'a pas assez d'essence
Pour faire la route dans l'autre sens, on avance.
On avance, on avance, on avance.
Tu vois pas tout c'qu'on dépense, on avance.
Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense, il faut qu'on avance.
On avance, on avance, on avance.
C'est une évidence, on n'a pas assez d'essence
Pour faire la route dans l'autre sens, on avance.