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    Jeanne Cherhal

    Une Tonne

    4:03
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    Добавлена 17 января 2013 пользователем Миша

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    Текст песни Une Tonne
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    Une année, j'ai pesé une tonne et cette année dura mille jours
    Jamais on n'avait vu d'automne si long et de printemps si court
    Tous les jeudis du Desdémone, j'allais oublier mon corps lourd
    En noyant ma large personne dans des bains brûlant mes pourtours
    Dans la chaleur du Desdémone, j'étais sexy belle et glamour
    Mais à heure fixe et monotone, mon paradis fermait toujours
    Alors je rentrais, pauvre conne, dans mon deux-pièces aveugle et sourd
    Et j'allongeais ma pauvre tonne dans du velvet et du velours
    Sur la voix de Nico Icon, de ma peau je faisais le tour
    Avant de noyer ma bonbonne dans un gras sommeil de tambour
    J'étais une tonne qui n'aimait personne
    L'année suivante, j'ai maigri puis j'ai repris huit-cents kilos
    Que j'ai perdus presque à demi pour les regagner à nouveau
    C'était l'époque où à midi, je déjeunais de queues d'agneau
    J'en avalais des panoplies et je dégueulais en sanglots
    Souvent le soir un vieil ennemi venait m'escalader le dos
    Et moi, montagne blasée d'ennui, je le laissais faire son boulot
    À plat ventre sur mon grand lit, j'étais offerte à ce nabot
    Il ruait, je disais "merci", il jouissait, je disais "bravo"
    Quand enfin il était parti, je me repassais ma Nico
    Et dans le noir post coïti, je consolais mon corps trop gros
    J'étais une tonne qui n'aimait personne
    Il y a un an, à ras de terre, j'allais énorme et sans désir
    Faire des parties de solitaire en buvant trop et sans plaisir
    Dans un café presque désert, m'est apparue entre deux kirs
    L'image d'un type ordinaire qui m'a regardée sans frémir
    Comme un hélium dans mes artères, il est entré sans prévenir
    Et moi, montagne blasée hier, je me suis vue naître et mourir
    Il resta et les jours passèrent, je l'adorais à en maigrir
    Plus ses mains caressaient ma chair, plus je sentais ma tonne me fuir
    Aujourd'hui mon beau mon si cher, grâce à toi enfin je respire
    Mon obésité suicidaire n'est plus qu'un mauvais souvenir.
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