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    Georges Brassens

    Le Grand Chene

    4:13
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    Добавлена 20 февраля 2008 пользователем AND1

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    Текст песни Le Grand Chene
    Текст песни Le Grand Chene
    Il vivait en dehors des chemins forestiers
    Ce n'était nullement un arbre de métier
    Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron
    Ce grand chêne fier sur son tronc.
    Il eût connu des jours filés d'or et de soie
    Sans ses proches voisins, les pires gens qui soient
    Des roseaux mal pensant, pas même des bambous
    S'amusant à le mettre à bout.
    Du matin jusqu'au soir ces petit rejetons
    Tout juste canne à pêche, à peine mirlitons
    Lui tournant tout autour chantaient, in extenso
    L'histoire du chêne et du roseau.
    Et, bien qu'il fût en bois, les chênes, c'est courant
    La fable ne le laissait pas indifférent.
    Il advint que lassé d'être en but aux lazzi, il se résolut à l'exil.
    A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou
    Et partit sans se retourner ni peu ni prou.
    Mais, moi qui l'ai connu, je sais qu'il en souffrit
    De quitter l'ingrate patrie.
    À l'orée des forêts, le chêne ténébreux
    A lié connaissance avec deux amoureux.
    "Grand chêne laisse-nous sur toi graver nos noms..."
    Le grand chêne n'as pas dit non.
    Quand ils eurent épuisé leur grand sac de baisers
    Quand, de tant s'embrasser, leurs becs furent usés
    Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs
    Le chêne contant ses malheurs.
    "Grand chêne, viens chez nous, tu trouveras la paix
    Nos roseaux savent vivre et n'ont aucun toupet
    Tu feras dans nos murs un aimable séjour, arrosé quatre fois par jour."
    Cela dit, tous les trois se mettent en chemin
    Chaque amoureux tenant une racine en main.
    Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux !
    Le chêne entre ses amoureux.
    Au pied de leur chaumière, ils le firent planter.
    Ce fut alors qu'il commença de déchanter
    Car, en fait d'arrosage, il n'eut rien que la pluie
    Des chiens levant la patte sur lui.
    On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons
    Avec sa belle écorce on a fait des bouchons
    Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu
    C'est lui qui héritait du pendu.
    Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis
    Le coupèrent en quatre et s'en firent un lit
    Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants, il vieillit prématurément.
    Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu
    Le passa par la hache et le mit dans le feu.
    Comme du bois de caisse, amère destinée ! Il périt dans la cheminée.
    Le curé de chez nous, petit saint besogneux
    Doute que sa fumée s'élève jusqu'à Dieu.
    Qu'est-c'qu'il en sait, le bougre, et qui donc lui a dit
    Qu'y a pas de chêne en paradis ? Qu'y a pas de chêne en paradis ?
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