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    Georges Brassens

    Les Oiseaux De Passage

    3:13
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    Добавлена 20 февраля 2008 пользователем AND1

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    Текст песни Les Oiseaux De Passage
    Текст песни Les Oiseaux De Passage
    Oh ! vie heureuse des bourgeois ! Qu'avril bourgeonne
    Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents.
    Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne
    Ca lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps.
    Ce dindon a toujours béni sa destinée.
    Et quand vient le moment de mourir il faut voir
    Cette jeune oie en pleurs : "C'est là que je suis née
    Je meurs près de ma mère et j'ai fait mon devoir."
    Elle a fait son devoir ! C'est-à-dire que oncques
    Elle n'eut de souhait impossible, elle n'eut
    Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
    L'emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.
    Et tous sont ainsi faits ! Vivre la même vie
    Toujours pour ces gens-là cela n'est point hideux
    Ce canard n'a qu'un bec, et n'eut jamais envie
    Ou de n'en plus avoir ou bien d'en avoir deux.
    Ils n'ont aucun besoin de baiser sur les lèvres
    Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants
    Possèdent pour tout cœur un viscère sans fièvres
    Un coucou régulier et garanti dix ans !
    Oh ! les gens bienheureux !... Tout à coup, dans l'espace
    Si haut qu'il semble aller lentement, un grand vol
    En forme de triangle arrive, plane et passe.
    Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !
    Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.
    Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts
    Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
    L'air qu'ils boivent feraient éclater vos poumons.
    Regardez-les ! Avant d'atteindre sa chimère
    Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux
    Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère
    Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.
    Pour choyer cette femme et nourrir cette mère
    Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
    Mais ils sont avant tout les fils de la chimère
    Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.
    Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
    Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
    Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
    Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
    Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
    Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
    Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
    Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
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